Bon sang, on peut faire de belles et grandes choses avec le pouvoir de l’amour. Il parait que rien ne peut le surpasser. Toi, ami lecteur dont le cœur bat et dont l’âme vibre pour l’être adoré, tu le sais. L’amour c’est quand le soleil se lève subtilement, comme par surprise, et inonde le monde de beauté et de chaleur, c’est la douceur d’une goutte de rosée qui perle sur un pétale de rose, traçant dans ses reflets prismatiques des arcs-en-ciel cristallins, c’est le son d’une brise d’été dans les phragmites sauvages dont les feuilles vibrent pour quelques instants à l’unissons, en harmonie parfaite … Muse inépuisable, à travers ses objets (ces âmes fraternelles à qui on se lie parfois), pour tous les arts possibles et imaginables, on lui doit bon nombre de pièces maitresses en musique, en poésie, écritures, peinture, en sculpture sur marbre ou sur cure-pipe et j’en passe ! Comme l’écrivaient en leurs temps de grands poètes dont les noms m’échappent « aimer c’est s’qu’il y a d’plus beau ». Et au-delà d’un quotidien morne, on lui doit de grands exploits, et de grandes conquêtes ! Il a fait construire les plus beaux palais de ce monde, il a fait brûler les plus grandes cités, il a donné lieu à des batailles de pouces effrénées … Il parait que l’amour transcende tout et c’est beau. Comment tolérer les ronflements de Beau-beauf et les jérémiades de Bo-bonne ? C’est l’amour. A travers cela, et surtout à travers tout ce que je n’ai pas évoqué, le pouvoir de l’amour est donc effectivement plutôt grandiose.
Mais le pouvoir du sexe c’est pas mal non plus …
Si on oublie quelques instants son intérêt basique reproductif, le sexe est plaisir, fusion, pulsion, fion, union, communion, jouissance, etc. Bref, c’est une belle et bonne chose. Mais pas seulement. On a tendance à trop s’ancrer dans des notions émotives et parfois abstraites, n’est-il pas ? Nous en oublions presque les classiques et les fondamentaux. Soyons donc extrêmement terre-à-terre et concrets pour cet article. Ami lecteur pragmatique, le sexe c’est aussi un outil puissant pour servir tes intérêts dans divers domaines.
Ami lecteur célibataire et vénal, toi qui ères à la recherche de quelques âmes perdues, tapis dans l’ombre, dans l’attente d’une proie facile, toi qui te nourris de vies et n’a de fidélité que pour tes habituels rendez-vous au sanctuaire sataniste pour le rituel de sacrifice animal hebdomadaire du jeudi, l’article qui suit va évoquer ton quotidien à quelques virgules près.
Introduction toute nue
Je ne suis pas psychologue pour deux sous et je n’aurai jamais la prétention de l’être (pour cinq peut-être, mais pas pour deux !). Ce point étant éclaircit pour ce paragraphe, cet article et ce blog entier, je peux continuer le cœur léger à dispenser pour toi, cher lecteur passionné, mes vérités plus ou moins fausses à travers la vaste imposture tissée par les lignes que tu lis à cette heure.
Mon ami, tu as une cible en tête. Bravo, grâce à ton charisme indéniable et sa soif de perversion, elle est à toi et devient ta conquête. Territoire connu ou non, vous êtes sur le point de vous donner l’un à l’autre à travers une succession de divines dépravations.
Petit ASI.
Dans notre société moderne détrempée de faux semblants et d’artifices n’est-ce pas la nudité, et elle seule, qui permet à l’autre de nous voir tel que nous sommes et de voir l’autre tel qu’il est. Souviens-toi de l’article Surprise !, tu as pu y constater, via divers gags téléphonés et hautement prévisibles que, nu, personne ne peut mentir sur ce qu’il est. Du moins physiquement.
Via un raccourci que tu me pardonneras volontiers, car j’imagine que ce constat est assez ancré dans l’esprit commun et que je n’ai pas pour but ici d’en faire une thèse, c’est donc nus que nous sommes probablement le plus « vulnérables ».
Ajoutons maintenant le fait que lors d’une partie de jambes en l’air standard et saine, on confie un peu de son corps à l’autre pour partager du plaisir et vis-et-versa, n’est-ce pas là que quelques barrières tombent comme des canaris sous grisou ?
Voilà donc que nous revenons à nos moutons : l’avant, le pendant et l’après sexe sont des instants propices, au partage intime dans tous les sens du terme car si ta victime innocente te donne son corps, elle peut potentiellement de donner un peu de son esprit.
Fonctionnement standards et stéréotypes
Fidèle lecteur, tu sais que ce blog est un recueil de caricatures basiques, cet article ne fera pas exception … d’ailleurs tu te demandes en cet instant pourquoi tu continues de lire ces pages … Je t’en prie, reste, tu vas tout de même te régaler.
Qu’il est aisé de tirer avantage de cette situation, en particulier pour toi amie lectrice. Oui, laisse croitre dans l’esprit de monsieur l’inception d’un tête-à-tête avec ton corps de rêve (on me dit en ricanant que le tête-à-queue est plus approprié, je ne comprends pas cet humour …) et il ne sera pas le même. Tu pourras faire de lui un pantin accroché à son désir et à sa perspective de jouissances que tu manipuleras en habile marionnettiste. La « Bête », le cogito sexum (si c’est du latin, j’ai un sacré coup de bol, mais ça fait bien plus savant) sera en lui et ne le lâchera plus jusqu’à la jouissance ultime marquant généralement la fin du coïte. Là, après un somme bien mérité, son cerveau rebootera en mode sans échec et sera disponible pour toute sorte de tâches diverses standards.
Ami lecteur, la femme est, en quelques sortes, plus subtile et bien plus lente. Le désire diesel nécessite un temps de chauffe dont la durée dépend de ton charisme, de ton habileté, éventuellement du temps qu’elle a passé seule avant de croiser ton être à la perfection indéniable et parfois, simplement, de son degré l’alcoolémie. Bref, avec un peu de finesse et éventuellement la feinte de quelques perspectives d’avenir tu feras de la demoiselle un être corvéable à tes désirs.
Promotion canapé
Dans sa toute puissance, le sexe nous enseigne l’efficacité du trafic d’âmes. Qu’il est facile de se corrompre, de céder à quelques bassesses pour obtenir quelque chose de plus grand (on me dit que plus grand c’est bien plus bon … je ne comprends vraiment pas). Faire miroiter un poste, une promotion, ou une partie de jambes en l’air à son abjecte proie vénale est un bon moyen d’en obtenir ce que l’on veut.
Ami lecteur influent au poste bien rémunéré et sûr, toi qui a une libido insondable et bien peu de déontologie, fait donc comprendre à tes stagiaires et tes subalternes les moyens les plus efficaces qu’ils/elles devront mettre en œuvre afin d’avoir une évaluation élogieuse ou une promotion.
Ami lecteur subalterne au physique de rêve, toi qui a de hautes ambitions et peu de respect de toi-même, sois-donc l’objet des fantasmes de ton supérieur afin de lui demander ce que tu veux.
Ce sont là de grands classiques n’est-ce pas.
Confessions intimes
Si les James Bond et autres histoires d’espionnages m’ont bien appris une chose, c’est que la taupe, l’espionne, ou plus généralement, la méchante, est toujours une nana canon avec des seins comme des obus, un si petit cul qu’on dirait qu’elle n’a qu’une fesse et évidement, musclée comme un chien de chasse car formée par un groupe de mercenaire d’élite. Avec tous ses atouts, elle séduira aisément le pauvre homme travaillant pour le compte d’une nation occidentale développée et œuvrant pour le Bien entant que dessinateur de central nucléaire ou fabricant d’arme de destruction massive, type rayon de la mort. Donc ami lecteur, enclin à travailler sur des projets top secrets pour le compte des gentils, méfie-toi toujours d’une femme trop belle qui voudra plonger trop longuement son regard félin dans tes hublots vitreux, arracher ton t-shirt « I’m with stupid », et abuser de ton corps de geek pâle, squelettique et imberbe nourri à la pizza et au café.
Pourquoi diable ?
Comme je l’écrivais plus haut, l’homme possédé par « la Bête » a tendance à éteindre son cerveau … d’autant plus si son charisme est mis à mal par une virginité persistante comme dans le scénario précédent. Pour se faire valoir et séduire, il pourra chercher à épater la méchante à gros seins (qui feindra l’écervelée en manque d’amour), en se vantant de travailler sur des projets top secrets, en lui montrant le labo top secret et les plans top secrets avant de se faire taser dans les parties.
Chantage
Il peut arriver que le pauvre homme ne soit pas un geek puceau mais un homme influent aux mœurs discutables type DSK (Domination Soumission en Kostumes). La méchante canon tiendra alors le rôle de sa maitresse. Elle feindra de trouver en cet être flasque et rendu impuissant par trop d’excès, un charme proportionnel au coût de la parure de diamants qu’il lui aura fait livrer dans sa suite quatre étoiles. Elle lui rappellera combien il est influent en passant ses ongles manucurés sur son crâne dégarni aux touffes blanchâtres et éparses, se donnera sans compter pour trouver son micro-pénis entre tous ces boulets. Toujours là quand il en aura besoin, équipée de cravaches, tenues de vinyle, gode ceinture et baillons-boules si nécessaire, après une journée difficile.
Qu’il sera aisé de prendre des photos compromettantes de notre homme influent dans des postures avilissantes, qu’il sera aisé de le faire chanter, qu’il sera aisé de se faire honnêtement rémunérer son silence afin de partir en voyage le restant de ses jours … la vie est d’une simplicité épatante quelques fois !
Grève
Amie lectrice, si tu es en couple, ne sous-estime jamais le pouvoir du non. Tu obtiendras beaucoup de ton compagnon grâce à un chantage basique « soit tu fais ce que je te dis, soit on ne fait plus l’amour ». Tu liras alors dans son regard un mélange d’outrance et de désespoir. Il y a fort à parier que s’il te défie quelques temps, la Bête sera bientôt plus forte que lui et le poussera à céder à ce cruel chantage. Succès !
N’oublie pas que la grève du sexe a apaisé quelques guérillas mafieuses en Amérique Latine il y a peu. Le pouvoir du sexe peut donc aussi servir de justes causes … à toi de voir si tu préfères le côté obscure de la force, ou non ; si tu veux être une héroïne ou une méchante.
Si l’Homme … surtout homme en fait … peut devenir imprudent et perdre toute capacité d’analyse sous l’emprise de « la Bête », ça peut être vrai aussi pour la femme dans une certaine mesure, mais elle sera probablement plus sensible au puissant levier des promesses. Il suffira de lui faire miroiter une idylle au long court. Une belle histoire d’amour pour que tu puisses la manipuler comme tu l’entends.
Chers amis, j’espère que grâce à cet article, vous saurez tirer parti de votre esclave, que vous saurez en faire bon usage, ou du moins, que vous saurez habilement vous en servir dans votre intérêt. Les circonstances seront multiples et peut-être serez-vous tentés d’y renoncer, attaqués par quelques assauts de votre conscience. Ne vous en faites pas, la manipulation est un art que vous apprivoiserez petit à petit pour parvenir à vos fins. Je crois en vous !