Ami lecteur, j’ai déjà évoqué en ces pages quelques tendances vers lesquelles s’orientait facilement l’esprit féminin à tort ou à raison (cf : Mâle alpha ? Non ! Mec lambda. et « C’est pas mon type d’homme » ). Aujourd’hui je continue dans cette voie et vais te parler d’un type de personnes particulièrement rares et dont la caractéristique principale relève du génie.
Alors non, quand je dis second ou deuxième degré, je ne parle ni de température, ni de meurtre, ni de brûlure, ni d’équation, …
Vous savez tous ce qu’est le second degré à travers le subtil art de l’humour. Si ça n’est pas le cas, je vous invite à googler cette notion immédiatement, il y a tout un tas d’explications et d’exemples fort bien faits. Bref grosso-modo, le second degré c’est un autre niveau de l’humour. Pour le comprendre il faut soumettre le trait d’esprit (qui pris au pied de la lettre n’a que peu d’intérêt) à un examen évolué afin d’en tirer l’essence subtile qu’il contient.
Pour maximiser ses chances de comprendre que le discours est au second degré, il est souvent nécessaire de disposer d’un certain nombre d’éléments contextuels.
Par exemple : Cindy rédactrice d’un blog portant sur sa passion des chevaux déclare « mon blog est super top génial, j’ai bien fait de mettre du rose, j’adooore cette couleur. En plus, je suis sûre qu’il va intéresser des millions d’internautes parce que j’y mets que des choses passionnantes ! » est totalement différent de moi-même qui déclarerait la même chose (ndlr: il fût un temps où ce blog était décoré de rose) ! Vous saisissez ? Dans mon cas, avec ma minuscule poignée de lecteurs (dont tu fais partie, ô chanceux ami) et mes pages pathétiques, j’ai fait du second degré (pour information et pour pousser l’explication au bout, ici, il s’agirait probablement d’ironie d’ailleurs). En plus le rose c’est franchement pas terrible, je ne sais même pas pourquoi j’ai choisis ça …
Tu as bien compris le mécanisme du second degré, bravo. Je vais à présent, essayer de me lancer dans l’explication du « être second degré ». Etre second degré, c’est vivre cette forme d’humour dans son quotidien au travers des diverses occasions qui nous sont données chaque jour.
C’est-à-dire qu’à ce niveau, il ne s’agit plus seulement de réflexions verbales mais d’attitude, d’apparence, d’actes, …
Et CA, c’est la forme ultime de l’humour au second degré.
Se faire juger sur des détails sciemment calculés et que, pris au premier degré vous passiez pour un con, un fou, ou pour n’importe quoi que vous n’êtes évidement pas, voila le génie qui opère.
Celui qui ne doute pas de qui il est, ne craint pas de passer pour ce qu’il n’est pas aux yeux d’imbéciles qui l’indiffèrent.
Car il faut bien dire que l’exercice du second degré est intellectuel et peu s’avérer difficile et douloureux pour un certains nombre de psychorigides et autre autistes sociaux. Et c’est justement là que la démarche s’avère passionnante.
Parce que oui, quand vous faites du deuxième degré et que l’intellect de votre interlocuteur ne lui permet pas de saisir cette forme d’humour et donc qu’il vous prend pour un être stupide, ridicule et inférieur … c’est là où vous vous régalerez d’avoir réussi votre coup en sentant naître la toute puissance de votre manœuvre face à cette stupidité abyssale. Ô sainte connerie humaine, je te chéris pour tous ces instants magiques que tu me donnes à voir, soit bénie précieuse imperfection, délicieuse infamie aux parfums nauséeux, aux couleurs criardes, tu es à l’homme ce que la couenne est au lard, le truc en trop dont on aimerait parfois se débarrasser mais qui donne à la chose toute sa saveur … mais je m’égare …
Tout ça pour dire que la femme intelligente craque littéralement pour un homme qui, pour la séduire, lors de leur premier rendez-vous s’habillerait en prince charmant et débarquerait chez elle avec une chaussure en lui demandant si c’est bien la sienne. Qui chanterait (même faux) des chansons d’amour kitschissimes sous ses fenêtres. Qui lui offrirait un magnifique bouquet de chrysanthèmes, une poignée de pâquerettes, ou des roses arrachées sur le rosier de la voisine … ou encore une boite de chocolats de régime. Bref, qui serait capable du meilleur mais qui s’amuserait du pire, comme ça, pour rire.
Ami lecteur, ose le second degré. Tu seras un héro de l’absurde, un maître de l’ironie, et tu seras particulièrement irrésistible en collants … dans le pire des cas, elle appellera la police. Mais ne t’en fais pas, tu pourras toujours plaider la folie !
Le second degrès est de plus en plus rare on peut plus rigoler de rien sans se faire passer pour un enculer de raciste, de con etc … ça fait plaisir de voir des gens qui écrivent des articles comme ça ! Bien joué pour l’article (:
Je te trouve antiblagophobe et franchement, ça craint. Montre un peu de respect pour les gens ne comprennent pas quand c’est drôle. Ils ont une vie horrible. Les pauvres … Ah et merci !
En gros tu ne rigole qu’avec les gens qui comprennent ? Et est ce que tu rigole de tout ?
Juste pas avec n’importe qui.
Ah et non je ne suis pas antiblagophobe x)
Excellent! Surtout le paragraphe ou tu t’égare.
Un second degrés man.
Merci ami lecteur, merci d’avoir fouillé les abîmes de ce blog pour écrire ce commentaire aimable, love sur toi.