Parce que j’aime l’équité et que je pense qu’il y a, ou doit y avoir, un équilibre dans chaque chose, voici le pendant opposé de l’article « Couple VS Célibat » paru il y a deux semaines. Autre envolée lyrique emprunte de rhétorique humoristico-poétique dont je vous souhaite bonne lecture.
Que nous sommes libres et beaux, prenant ce que nous offre la vie comme aventure quotidienne. Hédonistes comblés accomplis par notre œuvre indépendante éprouvée par des plaisirs merveilleusement égoïste, nous sommes le vent, insaisissable et changeant, délicieusement inconstant. Nous suivons le courant de nos envies, de nos caprices savoureux comme le font les oiseaux migrants vers les pays chauds en s’abreuvant des fruits sucrés qu’ils trouvent sur leur route. Nous partons vers le couchant, légers comme une plume suspendue à la brise, le cœur riche et grisé de surprises qui chaque jour se dévoilent à nos yeux fascinés, nous rendant plus vivants que n’importe quel être sur cette terre. A nos lèvres, ce sourire accroché, miroir de notre âme comblée, satisfaite des épreuves faites expériences. Un sourire que d’autres tentent de nous rendre mais dont les lèvres ont perdu la souplesse de le dessiner ou le souvenir de savoir le tracer.
Les autres, eux, ces hybrides qui ont sacrifié leur être individué au profit d’une créature lourde à deux têtes, deux voix dissonantes, épuisantes qui s’opposent l‘une à l’autre dans des conflits permanents aussi stupides que vains. Ces créatures doubles, dont les combats intérieurs couvrent et voilent le monde extérieur, s’isolent et se ferment sur elles mêmes comme une charogne se tord puis se recroqueville en séchant au soleil. Elles, qui pensent pourtant vivre un idéal, se construisent une forteresse dont elles seront bientôt les âmes torturées et prisonnières, les fantômes nocturnes hurlants. Elles qui pensaient qu’en fusionnant jamais ne seraient seules, se retrouvent condamnées à partager leur être de gré ou de force pour l’éternité. Chaque part d’elles se renie. Chacun a sacrifié ses rêves, ses aspirations, ses désirs profonds, chacun s’est dépossédé de ce qu’il était et, des deux êtres qui la composent, chacun dévoré par l’autre n’est plus qu’une enveloppe vide, semblable aux vivants, déjà mort pourtant, mais ignore encore qu’en sacrifiant son âme il n’est plus qu’un corps.
Ô amis en couple ne prenez pas la mouche, vous étiez élevés au rang de dieux dans le volet précédent. Appréciez le trait d’humour et avouez que quelques fois l’amour rend sacrément con.