Aimer un Bad Boy

bad boy tatouéUne ancienne légende des âges obscures raconte que les femmes préfèrent sortir avec un Bad Boy.

Idée absurde effectivement car il suffit probablement d’observer tes fréquentations, amie lectrice, pour arriver à la conclusion suivante : tu ne sors qu’avec des gens à ton image : beaux, géniaux et aimables.

Mais ton sang n’a fait qu’un tour. Scandalisée par cet apriori farfelu (oui tes ex petits amis sortent de prison et ton but dans la vie est d’épouser un récidiviste … et alors ???), tu peux évacuer ton indignation par la lecture de ce petit article relaxant.

Le bad boy et sa fanatique

Craquer pour un bad boy ? Un grand classique du genre. Pour toi, amie lectrice, aventurière éprise de risques, d’inattendus et de déboires en tout genre, je t’offre ton portrait et celui de ton idole à grand renfort de délectables clichés.

Toi, soumise adulatrice d’un personnage typique et de ses frasques à la limite de la légalité. Docile fanatique de son corps viril  parsemé de tatouages et de cicatrices, fascinée par son esprit rebelle.

Car voilà, l’intérêt d’un nombre représentatif de  femmes pour les bad boys est avant tout dû à ce côté rebelle, bien présent au travers de ses actions douteuse. Oh non, le sauvageon ne suit pas les règles et autres lois établies pour l’ensemble des mortels. Il a une tendance à n’en faire qu’à sa tête, selon ses propres lois et principes … si toutefois il en a.

Dans une logique terrifiante d’un intérêt avéré pour une pratique masochiste, la fan de bad boy aime, quant à elle, se faire traiter comme de la merde. Des disputes et autres engueulades, des prises de tête et autres échanges de baffes sont monnaie courantes au sein de ce couple atypique.

Il est commun, d’un point de vue extérieur d’être tenté d’insulter le bad boy de connard lorsqu’il trompera sa copine, ou la négligera de façon évidente, mais n’en faites rien, il ne faut pas oublier que c’est également cela qui plait à la fan de bad boy. Se faire traiter comme une sous-production de miasme fongique est une des raisons qui la font s’attacher au suscité personnage.

Lui, son charisme, son regard dur, froid qui s’enflamme pour quelques passions, quelques plaisirs de faire le mal, ou de faire mal.

Mais la vérité, je te la livre à toi, cher ami lecteur, fidèle et attentif. Le bad boy aurait tout à fait sa place dans l’article Mâle alpha ? Non ! Mec lambda . Car oui, le bad boy est, en réalité, un lambda sous artifices.

Le paradoxe du bad boy

Ce qui plait également à sa proie fanatique c’est l’espoir qu’elle a de le changer. Elle pense qu’elle peut le rendre meilleur, le ranger, mais là deux problèmes se posent :

1.Il se trouve que c’est impossible (je fais partie de ces sceptiques qui pensent qu’il n’est pas possible de changer quelqu’un même avec « le pouvoir de l’amour »  … quelle vaste blague ! Les gens ne changent que ce qu’ils veulent changer pardi !

2.Si toutefois je me trompais et que ça n’était pas impossible, la fan de bad boy s’enferme dans un paradoxe (que nous appellerons à l’avenir « paradoxe du bad boy ») qui veut que celle-ci le désire principalement pour son côté rebelle sans foi ni loi … qu’elle cherche à lui faire perdre. Une fois perdu, l’ex bad boy est bien moins romanesque, donc bien moins excitant. Il sera envisageable de le quitter.

Ce qui nous amène à cette idée. Ce qui plait beaucoup dans la conquête du bad boy c’est le défi, plus que l’objet de la conquête. Tel l’étalon sauvage, que l’on observe, que l’on dompte, puis que l’on rôtit, le bad boy n’est plus bon qu’en méchoui une fois la lute achevée.

Oh oui ami bad boy, pour perpétuellement susciter l’intérêt de ta belle (et éviter avoir à utiliser ces techniques ), laisse donc croire à ton amie qu’elle peut te changer mais ne change vraiment jamais si tu souhaites garder près de toi ta fanatique un peu dérangée.

Un bad boy rangé ? Qu’est-ce donc ?

Un bad boy rangé suite à l’intervention de sa bien-aimée n’est plus qu’un gentil garçon, oserai-je dire une loque soumise et obéissante, là où la fanatique cherchait un homme dominant et charismatique. Alors oui, il rabattra peut être la lunette des toilette et mettra au panier à linge sale ses slips déjà portés … mais où est la victoire ? Il cherchera du travail, un logement décent, reprendra peut-être même des études, il vendra sa moto pour acheter une berline qui démarre dans un silence assourdissant. Il oubliera ses opinons anarchistes et se mettra à voter … peut être même à droite. Il aura une hygiène irréprochable, deux rangées de dents blanches, ne fumera plus, ne boira plus … ou alors juste les meilleurs crus. Que reste-il du bad boy ? Ses tatouages comme seuls vestiges d’une vie révolue, dissimulés sous des chemises à manches longues ? Quelques séquelles de maladies vénériennes ? Les cicatrices de quelques piercings à peine détectables à l’œil nu. Bref, quelques bons souvenirs. Ceux qu’il racontera à ses petits-enfants.

Le bad boy doit donc mourir

Mais soyons réalistes. Le bad boy, le vrai, est voué à mourir. Que ce soit au sens propre, par les conséquences des frasques de sa vie dissolue, ou au sens figuré, quand la vie, la sagesse et l’âge l’auront naturellement rangé.

Le bad boy est un « boy ». L’immaturité est effectivement caractéristique de ce personnage, autant qu’elle l’est de sa fanatique. Il sera donc temps de devenir un homme. Aussi il n’attirera plus ces femmes en quête de sensations fortes, mais de vous à moi, est-ce vraiment dramatique ? Il manque généralement une case à la fanatique. Il est peut être temps de se trouver une copine normale, gentille, qui n’a pas forcement les concours de T-shirt mouillés comme passions, qui n’a pas la première place du podium de miss bière comme ambition, et à qui il ne manque pas une incisive perdue dans une bagarre de nana beurrées.

Après cette analyse sociologique fine et poussée, la conclusion vient d’elle-même : le bad boy est généralement un gros loseur immature et pour aimer ce genre de guignol, il faut bien l’être au moins autant.

Un commentaire pour “Aimer un Bad Boy

  1. superbequille

    Suggestion et remarques :
    Sur le fait que, nous, mécréantes fanatique de notre bad Boy:
    Johnny Depp est mon Bad Boy préféré, soit, mais je n’aimerai pas qu’il me traite comme de la merde, dito 2§.
    Oui moi je souhaiterais qu’il me traite comme une princesse. En faite, on veut le voir traiter les autres gonze comme de la merde mais pas nous. NOUS,nous sommes l’exception, son exception!

    PS:Johnny si tu me lis et que l’idée saugrenue de vouloir forniquer avec moi… ben je veux bien que tu me traites comme de la merde…

    Cordialement, ta princesse.

    13 septembre 2011

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